Les jours étaient passés depuis sa longue route dans le désert. Andhera maudissait le monde dans lequel elle était née. D'abord, il avait fallut qu'elle crève de soif pendant son voyage des fermes vers Artère et maintenant qu'elle était enfin arrivée pour trouver un remède à son infection à l'oreille, voilà que des énormes et imposants nuages noires étaient venus s'écraser sur elle en zébrant le ciel de dangereux éclairs violets. Le déluge ne s'arrêtait que rarement et la force du vent s'engouffrait dans les ruelles de la cité.
Tout dans cet endroit ne lui disait rien qui vaille. Tout d'abord, Andhera ne connaissait rien. Tout était si nouveau pour elle qu'elle en étouffait presque dans cet endroit ou tout était fermé sur soi-même à l'inverse des grands espaces des Terres d'Amnistie. De plus, les rues se gorgeaient d'eaux facilement et la femelle étaient très souvent obligée de se réfugié dans des bâtiments en hauteur. Y avait-il une chose de positif dans ce chaos ? Peut-être un. L'orage qui ne semblait pas vouloir s'arrêter devait empêcher les Valkens de vadrouiller partout dans la cité car depuis son arrivée, Andhera avait eu la bonne chance de ne croiser la route d'aucun autre félin. Et c'était tant mieux !
Pour le moment, elle arrivait à trouver son compte et jamais elle n'avait eu le ventre aussi "plein" depuis un long moment. Avec les pluies diluviennes, de gros rats pouvaient être chasser facilement au plaisir des papilles gustatives de la tigresse. Elle qui avait frôler la mort dans le désert, elle commençait enfin à reprendre un peu du poil de la bête. Encore fallait-il trouver une pharmacie comme lui avait indiqué la Valken Snowfall il y a peu.
Encore introuvable, Andhera avait absolument besoin de trouver un remède. La blessure de son oreille avait formée une croûte nauséabonde et les démangeaison qui commencée à arriver n'annonçaient rien de bon.
Le ciel aussi noir qu'à l'accoutumé, la tigresse marchait dans une grosse flaque pendant que la pluie avait décidé de faire une pause. Cela ne durerait sûrement pas sachant que des gouttes commençaient déjà à tomber sur elle et que le vent soufflait dans son dos. Une pharmacie. Reconnaissable par soit un serpent vert, ou une croix. Qu'est-ce que pouvait bien faire un serpent à garder une pharmacie ? C'était à n'y rien comprendre et pourtant, il ne devait pas y avoir trois mille bâtiment identique. Pourquoi ne trouvait-elle donc pas ?!
Frustrée par ces rues qui n'en finissaient pas, Andhera avait du mal à croire que sa mère avait pu ne serait-ce qu'un jour vivre ici. Un éclair suivit d'un grondement tonitruant claqua soudain dans Artère et sans se faire prier, Andhera se précipita à l'intérieur d'un nouveau bâtiment aux vitres cassées pour se mettre à l'abri. Les sens en alerte, l'odeur soudaine d'un mâle de son espèce s'immisça dans ses narines. Les pupilles dilatées par le stress généré, trempée et avec une vilaine douleur dans son oreille, Andhera se jeta derrière un contoir ou du verre brisé crissa sous ses pattes. Ignorant les petites coupures qu'elle venait de se faire, la femelle arrêta de respirer en vain. Le tigre puant l'odeur Valken n'était pas invisible et au contraire, se détachait d'une ouverte dans le hall ou elle se trouvait, déjà sur les lieux avant elle sûrement.
Andhera
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Mar 13 Juil - 21:50
sur la route
du serpent
ft. Andhera
Une goutte. Puis deux. Et enfin, une avalanche d'eau. Voilà plusieurs jours que des pluies diluviennes s'abattaient sur Artère, d'une violence parfois inouïe. Les gouttes inondaient les rues; laissaient des torrents boueux. Il était extrêmement compliqué de patrouiller dans ces conditions, et la paranoïa de Lanval ne faisait qu'augmenter. Il n'avait d'ailleurs pas prévu de sortir : mais il ne pouvait pas jeuner éternellement. Le félin aurait bientôt besoin de se nourrir, et le moment d'une rare accalmie, enfin, il s'extirpa du camp non sans bien vite le regretter. Son trajet était plutôt simple. Le tigre avait beau être né ici, il avait encore du mal à se repérer. Ces avenues, bâtiment, bâties par des humains se ressemblaient tous. Cependant, il avait mémorisé un chemin dans cette grande ville qu'il considérait comme le plus sûr. De grandes allées envahies par de nombreux buissons, qui permettaient une fuite facile par leur largeur mais qui regorgeaient également de nombreuses cachettes. Mais aussi grandes étaient-elles, elles n'échappaient pas aux affluences. Il n'était pas rare pour les voies d'évacuation de l'eau de finir bloquées, faute d'entretien. C'est donc à mi-chemin que le jeune quadrupède se retrouva presque les pattes dans l'eau, le pelage malmené par la pluie qui s'écoulait sans aucun signe de répit. Il était inconcevable pour Lanval de rester ici, à patauger dans l'eau. Et si il se noyait ? Sans se faire prier, il s'engouffra dans la bâtisse la plus proche de lui. En alerte, la truffe haute et la gueule entrouverte, il essayait de dénicher le moindre danger. Mais dans ses narines, seulement l'odeur puissante de la poussière se faisait sentir. La panique qu'il ressentait lui avait rapidement fait oublier que son ventre clamait famine. Le voilà qui était bloqué. D'un autre côté; une possible noyade. De l'autre; l'inconnu dans les recoins sombres de cet édifice. Aucune des possibilités ne l'enchantaient, et sa queue fouettait nerveusement le sol. L'anxieux prit le risque de s'asseoir, alors que ses pupilles orangées fixaient l'eau qui commençait à former des immenses flaques, agrandissant celles dans lesquelles il marchait plus tôt. Les oreilles plaquées sur son crâne, il ne pouvait s'empêcher de laisser son esprit vagabonder. Pleuvait-il comme ça, le jour où il avait disparu ? Quel chemin avait-il emprunté ? Étaient-ce vraiment ces bipèdes, les Hommes qui l'avaient capturés ? Est-ce qu'il était mort ? Serait-il capturé de la sorte ? Comme pour confirmer ses dires, il redressa brusquement la tête, en alerte. Mais après quelques minutes, il dut se rendre à l'évidence : il n'y avait que lui ici. En entendant l'averse ralentir, il scruta l'allée. Enfin, l'orage faisait une pause. Cependant, qui sait combien elle allait durer ? Et si il se faisait surprendre en rentrant, et qu'il mourrait sous les flots ? Un frisson d'horreur le parcouru, et il décida de rester ici, pour l'instant. Un instant est toutefois très relatif pour Lanval, selon ce qu'il évalue comme plus ou moins dangereux. Ainsi s'écoulèrent plusieurs minutes, et un violent éclair qui le fit sursauter et hérisser le poil mit fin à son attente. Voilà que de nouveau, il pleuvait. Si d'abord il se maudit pour avoir attendu aussi longtemps, il n'aurait pas eu assez de temps pour rentrer auprès de la tribu. Serait-il bloqué pour toujours ? Allait-il mourir ici, le ventre vide ? Ces pensées ne firent que renforcer son stress, mais heureusement, un bruit de verre crissant sur le sol le tira de ses tragiques rêveries. Un bruit de verre. En seulement quelques secondes, il se redressa et fit volte-face au comptoir, derrière lequel ce bruit s'était fait entendre. Déjà paniqué, par son naturel anxieux, ça n'arrangeait pas les choses. Son cœur battait d'une telle force qu'il aurait pu s'échapper de sa cage thoracique à tout instant. Une odeur de peur intense se mêla à celle de son pelage trempé. Même en entrouvrant la gueule, il n'arrivait pas à déterminer qui était son interlocuteur, ou plutôt, son futur bourreau. Était-ce un autre tigre ? Un autre animal qui voulait attenter à sa vie ? Il n'avait nul part où fuir. Il ne pouvait pas mourir maintenant. Il était encore jeune. Il devait dire à sa mère que malgré tout, il l'aimait. Dans sa gorge, un grondement grave montait. Pitié, il fallait qu'il s'en sorte en vie.
Difficile de ne pas respirer pour se faire entendre, le bruit du verre l'avait de toute façon déjà trahis. Et voilà comment la vie d'Andhera allait finir. Super génial. Oh, elle n'aurait pas eut cette infection elle aurait peut-être, je dis bien peut-être pu s'en sortir mais sans se mentir, la tigresse n'avait jamais eu de véritable cours de combat et contre u mâle encore moins ayant toujours vécu avec des femelles.
Humant doucement l'air humide et venteux, les rafales s'engouffraient dans les ouvertures de la bâtisse en chantant un son lent et aigu. Andhera distingua l'odeur montante de la peur venant du félin et un grondement se fit entendre. Si les deux ne bougeait pas, Andhera fut poussé par la curiosité et se décalla légèrement tout en restant derrière le comptoir pour jeter un coup d'oeil dans un trou. De-là, elle voyait donc le félin, assez fin et mine de jeune comme elle. Quoique, elle fut soulagée de voir que le mâle en question n'était pas un de ces mastodontes qu'elle avait pu déjà croiser dans sa vie. Mais le problème restait là. Elle était en territoire ennemi et le félin était un Valken.
- Inutile de faire semblant, déclara t'elle en élevant la voix derrière sa cachette. Je ne suis pas là pour avoir des problèmes ! Même si je cherche un peu en étant ici rajouta t'elle en marmonnant.
Andhera se redressa doucement, en plissant ses yeux noisettes pour découvrir sa tête. De là, elle pouvait mieux voir le hall dans lequel ils étaient mais surtout, le mâle avait tout le plaisir de voir sa tronche maintenant.
- Je vais aller droit au but, je suis à la recherche d'une simple chose et après je quitterai vos terres. Il en va de ma vie et si cela vous importe peux vous autres les Valkens, j'ai quelqu'un à aller sauver et je ne peux pas me permettre de mourir maintenant.
Andhera jetait un regard de jugement vers le tigre en restant sur ses gardes. Il n'était sûrement pas seul, ou alors, elle avait beaucoup de chance.
- Qu'est-ce que vous voulez ? Me tuer ? Me capturer ? Quoi ? On dit de votre tribu bien des choses ajouta t'elle sous une note de méfiance non dissimulé.
Andhera
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Mer 28 Juil - 16:52
sur la route
du serpent
ft. Andhera
Dans sa tête, il faisait déjà son testament. Allait-on retrouver son cadavre décimé, déchiqueté par des crocs affamés ? Il était trop tard. Il n'aurait jamais dû venir ici, il valait mieux mourir de faim dehors, seul, dans l'agonie- La créature qui s'était dissimulé se montra enfin, et la réalité était tout autre que Lanval l'avait imaginé. Son grondement fit halte, mais la jeune tigresse qui s'était révélée; une de ses congénères, ne le rassura pas pour autant. Sa voix, il ne l'avait jamais entendue au sein du camp : ce n'était pas une Valken, donc une potentielle adversaire qui s'était introduite sur le territoire de sa tribu. Toutefois, il ne désirait pas se battre. Devait-il fuir ? Encore une fois, dans cette bâtisse délabrée, il n'y avait nul part pour fuir. Alors, le jeune chasseur fut contraint de l'écouter, oreilles légèrement dressées. Cette mystérieuse inconnue ne semblait pas souhaiter le combattre; malgré tout, elle n'avait pas l'air particulièrement amicale. Son interlocutrice se redressa, et le Valken eut tout le loisir d'analyser son visage : dont sa blessure infectée à l'une de ses oreilles. Si jamais la situation devenait dangereuse, il saurait où frapper pour la ralentir. Il écarquilla les yeux au verbe "sauver". Elle devait sauver quelqu'un. Un membre de sa famille, un ami ? De qui devait-elle le sauver ? À sa connaissance, sa tribu n'avait aucun otage. Alors... Les Hommes ? Son immense stress remonta en flèche. Tout le hall devait empester sa peur, à présent. Il allait probablement être pris en otage pour se servir de lui lorsque la tigresse irait secourir son allié. Comme son père, sa vie allait se finir aux mains des humains. Sa mère, sa pauvre mère ! Avant même qu'il puisse supplier pour sa vie, les dernières paroles de son supposé bourreau marquèrent la fin de son flot de pensée. Et dans un mélange de surprise et de panique, sa voix laissa échapper son imagination débordante.
« Quoi ? Vous tuez, vous capturez...? Non, non ! D'ailleurs, n'êtes vous pas censée me capturer...? »
Lui qui s'était recroquevillé sur lui-même se redressa lentement. L'incompréhension se lisait dans ses traits, et il restait encore et toujours sur ses gardes vis-à-vis de l'intrus. Qui sait, elle pourrait décider de se jeter sur lui à tout instant.